Pour la plupart des gens, Renewi est seulement un collecteur de déchets car après tout, c’est ce que l’on voit dans les rues : des camions bleus et blancs qui vident des bennes à ordures. Cependant Renewi a une mission : devenir la première entreprise à transformer ses déchets en produits et par conséquent, éviter de devoir les jeter. Pour ce faire, elle commence par considérer les déchets de manière très différente en disant simplement que « les déchets n’existent pas ».
Les déchets sont la source des matières premières de demain. Actuellement, une partie de tous les déchets traités par Renewi est recyclée ou utilisée pour la récupération d’énergie. Grâce à la nouvelle ligne de tri, 56 % des déchets industriels peuvent avoir une nouvelle vie. Billiet en est fermement convaincue : « La maintenance joue également un rôle dans ce domaine. Pour les 32 sites en Belgique, elle est responsable du bon fonctionnement et de la fiabilité de tous les équipements de tri. Il s’agit encore souvent de machines anciennes mais Renewi investit 60 millions d’euros dans 3 lignes de triage flambant neuves, dont la première a été construite l’année dernière sur le site du port de Gand. » Sur son site de Puurs, les premiers travaux préparatoires sont en cours pour une ligne de tri de la même taille. Tous ces investissements sont soutenus par le renforcement des normes de recyclage flamandes. « En outre, le site de Gand dispose désormais d’une ligne de triage spécialement conçue pour laver et broyer le plastique dur en un matériau qui sert à nouveau de matière première. »
L’introduction de ces lignes de triage avancées – avec des composants tels que des broyeurs, des tamis à tambour, des tapis de transport, des séparateurs à infrarouge, etc. – a fait naître le besoin d’une professionnalisation de la maintenance. La méthodologie VDMXL (Value Driven Maintenance & Asset Management) n’était pas nouvelle pour Billiet qui croit en cette approche. « Elle est logique et correspond bien aux ambitions de durabilité de Renewi. Grâce à VDMXL, nous nous engageons fermement à prolonger la durée de vie des installations. Au quotidien, il est évidemment plus intéressant pour nous de travailler de manière planifiée afin d’optimiser la disponibilité des personnes, des matières premières et des autres ressources. C’est ça la vrai durabilité ! »
Selon Billiet, VDMXL « aide à fixer les bonnes priorités et fournit un cadre très clair qui se traduit bien dans la pratique. » Elle a également fait appel aux connaissances et à l’expertise de René Reumerman, consultant expérimenté chez Mainnovation, qui possède une vaste expérience dans les projets de transformation. « Par exemple, René est intervenu lorsque le sujet du « recrutement » a été abordé. J’ai d’abord été surprise d’entendre que je devais m’impliquer très activement dans ce domaine-là. J’étais déjà occupée par tant de choses à la fois que je pensais que le recrutement serait principalement une question pour les ressources humaines. Mais René avait raison. Après tout, il ne s’agit pas seulement d’indiquer quelles compétences sont importantes, combien d’employés sont nécessaires et quelles seront leurs tâches exécutives. L’évaluation, l’entretien avec les candidats et la sélection en général sont très importants si vous souhaitez constituer une nouvelle équipe. En effet, vous ne recherchez pas seulement les bonnes compétences, mais aussi la bonne adéquation en termes de culture, de vision et de normes que vous allez fixer. »
La taille d’un atelier ou d’un entrepôt est également une question de maintenance. « La combinaison de VDMXL et de l’expérience pratique de René a permis d’obtenir une estimation des mètres carrés nécessaires en fonction de la valeur de l’investissement, du nombre prévu de pièces de rechange et de l’occupation prévue, le tout étant à nouveau testé par rapport à la pratique. »
VDMXL s’est également avérée pertinente pour la communication avec la direction ce qui a permis la réorganisation complète du site de Gand. « Vous commencez donc avec une page blanche où il est alors très utile de pouvoir démontrer la valeur ajoutée de la professionnalisation d’une telle organisation. »
L’utilisation de la métaphore d’une course de Formule 1 s’est également avérée utile. Billiet dit, « Le pilote (= les opérations) cours pour gagner. Pour cela, il aura besoin de s’arrêter au stand (= la maintenance). Cet arrêt doit être rapide, efficace et bien organisé pour en réduire son temps au minimum, ce qui contribue immédiatement à la victoire. Il s’agit donc bien d’un effort commun où le pilote doit lui aussi choisir de s’arrêter lorsque c’est nécessaire pour rester dans la course et augmenter ses chances de gagner. »
La gestion de la maintenance et des actifs bénéficie d’un soutien absolu de la direction. « Nous travaillons aujourd’hui avec Ultimo, un logiciel de GMAO professionnel, qui nous permet d’accéder aux informations techniques importantes de nos actifs, d’établir un historique précieux et de sécuriser les plans de maintenance préventive établis par le département de fiabilité. La gestion des stocks et l’achat de pièces détachées passent aussi par Ultimo et l’équipe ne compte aujourd’hui plus qu’une dizaine d’employés. Notre ingénieur fiabiliste et moi-même travaillons à l’échelle nationale pour gérer et soutenir les différents départements locaux », explique Billiet. La fonction d’ingénieur fiabiliste a d’abord été intégrée à l’équipe de maintenance et fait partie de l’aorte opérationnelle – du cœur battant – de l’organisation VDMXL. « C’est là que nous avons commencé. À partir de là, nous avons ensuite mis en place la planification, l’exécution des travaux et la gestion des stocks nécessaires. Tout a été fait avec le modèle de compétence VDMXL en main. Et je peux même vous montrer le dessin et démontrer que c’est bien ainsi que cela fonctionne. Et ça, c’est super ! Nous nous concentrerons ensuite sur l’organisation de la maintenance à Puurs, et nous mettrons progressivement en œuvre d’autres mesures jusqu’à ce que tous les équipements de tri de nos sites belges puissent être correctement entretenus. »
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